Pharmacologie
Antipsychotiques
Avertissement
La classe des antipsychotiques n’est pas seulement utilisée dans les troubles psychotiques. Ils sont aussi utilisés pour différentes affections, tels que les troubles du sommeil, les troubles bipolaires, les troubles de la personnalité, etc.
Les antipsychotiques (ou neuroleptiques) consistuent le traitement de choix pour les troubles du spectre de la schizophrénie.
Glossaire
Neuroleptique : Ancienne appellation pour la classe des antipsychotiques.
1ère génération
Les antipsychotiques de première génération existent depuis le développement de la première molécule en 1952, le chlorpromazine (Largactil®). On appelle cette classe les antipsychotiques typiques.
Intervention infirmière
Considérant le fonctionnement chimique des neuroleptiques, il est important d’effectuer un suivi des symptômes extrapyramidaux.
Évaluation
Une évaluation de la condition physique périodique est essentielle.
Voici quelques exemples des antipsychotiques de première génération les plus couramment utilisés au Québec :
- Chlorpromazine (Largactil®)
- Halopéridol (Haldol®)
- Fluphénazine (Modecate®)
- Zuclopenthixol (Clopixol®)
- Loxapine (Loxapac®)
- Flupentixol (Fluanxol®)
2e génération
Les antipsychotiques de deuxième génération, également appelés antipsychotiques atypiques, représentent une avancée majeure dans le traitement des troubles psychiatriques, notamment la schizophrénie et les troubles bipolaires. Introduits à partir des années 1990, ces médicaments ont été développés pour améliorer l’efficacité du traitement tout en réduisant les effets secondaires associés aux antipsychotiques de première génération, tels que les symptômes extrapyramidaux.
Mécanisme d’action, en bref...
Leur mécanisme d’action combine un antagonisme des récepteurs dopaminergiques et sérotoninergiques, offrant ainsi une meilleure gestion des symptômes positifs et négatifs de la schizophrénie. Toutefois, malgré leurs avantages, ces molécules ne sont pas exemptes d’effets indésirables, notamment métaboliques, nécessitant une évaluation rigoureuse de leur bénéfice-risque.
Intervention infirmière
Dû aux mécanismes d’actions agissant sur différents neurotransmetteurs, les antipsychotiques de 2e génération perturbent la régulation de l’appétit, ce qui peut occasionner un syndrome métabolique.
Exemples
- Clozapine (Clozaril®)
- Olanzapine (Zyprexa®)
- Olanzapine sublingual (Zyprexa Zydis®)
- Palipéridone (Invega)
- Rispéridone (Risperdal®)
- Rispéridone sublingual (Risperdal M-Tab®)
Laboratoires
La clozapine est un médicament qui demande une surveillance particulière considérant le risque d’agranulocytose. Un suivi hématologique est requis durant toute la durée du traitement.
Alerte clinique
Un usager sous clozapine avec des symptômes d’allure grippales constitue une alerte clinique. L’infirmière doit effectuer une collecte de donnée, une évaluation ciblée, et ensuite vérifier avec le médecin traitant si des interventions sont nécessaires.
-pine versus -done
Dans le jargon en santé mentale, on dit que les antipsychotiques de 2e génération se terminant par -pine sont moins incisifs alors que ceux qui se terminent par -done le sont plus. Plus incisif signifie que la molécule est plus sédative et uq
3e génération
La troisière génération n’a pas d’appelation particulière. L’objectif de l’industrie pharmaceutique demeure de trouver une molécule qui atténue le plus possibles les symptômes positifs de la maladie tout en ayant le moins d’effets secondaires possibles.
Exemples
Il existe seulement deux molécules de 3e génération.
- Aripiprazole (Abilify®)
- Brexipiprazole (Rexulti®)
